Entre Ciel et Gange

Lettres de Varanasi 2007-2013

Babeth de Coste-de Geyer


COLLECTION Viatim
LE LIVRE

Correspondance de voyage
20,5 x 14 cm
180 pages
Reliure brochée cousue
ISBN 978-2-9536228-7-4

Dans cet ensemble de lettres de Varanasi – petits récits envoyés par mail aux amis lors de ses séjours indiens – Babeth Coste-de Geyer relate son quotidien de volontaire dans un dispensaire de Mère Teresa à Bénarès, et d’infirmière bénévole au sein de l’association « Agir pour Bénarès », fondée en 2005 par son ami Michel Batlle.

© éditions Vagamundo, 2013

L’AUTEUR

Babeth Coste-de Geyer est née en 1956 à Iférouane, au Niger, en plein cœur de l’Aïr. Arrivée en France à l’âge de dix-huit mois, elle est accueillie dans la famille de son père où elle grandira entourée d’amour et de cousins. C’est plus tard, sur ce continent originel, lors de la découverte des espaces grandioses du désert du Ténéré et surtout, lors de la rencontre avec sa mère touarègue, qu’elle a pu vraiment réaliser le « grand écart » culturel auquel elle était confrontée. Elle décide alors de mettre ses dons et compétences au service des autres : infirmière en France et dans les dispensaires de brousse, volontaire à l’association Aides, famille d’accueil pour étudiants étrangers. Depuis 2007, Babeth Coste-de Geyer passe trois mois en Inde du nord comme volontaire dans un dispensaire de Mère Teresa à Bénarès, et comme infirmière bénévole au sein de l’association Agir pour Bénarès, fondée en 2005 par son ami Michel Battle. Avec d’autres volontaires soignants, elle assure les soins de rue au bord du Gange. C’est là, à Harishchandra et Shivala Ghat, qu’elle a découvert son inextinguible amour pour l’Inde et pour les habitants de ces quartiers.

EXTRAIT

Pourvu que ma mémoire soit assez bonne pour me rappeler sans faillir les sons, les couleurs, les odeurs (pas toutes !), le mysticisme ambiant, la belle nonchalance des « Rainbow people » (jeunes et craquants successeurs des hippies), les Boatmen silencieux ainsi que les chanteurs insolents, tous les résidents du dispensaire, avec leurs faiblesses et leurs troubles mentaux qui sont acceptés sans que personne ne cherche à changer le cours des choses ! Belle et limpide leçon donnée par ceux qui, chez nous, seraient endormis par les molécules ou définitivement assommés par l’étiquette de la folie… Les « Sisters » sont des championnes et ne s’affolent d’aucun dysfonctionnement : si une résidente mange ses habits, eh bien, on lui en met d’autres, si un autre est violent, on applique une douceur invincible… Les sourires apaisent ici les crispations les plus profondes et tout le monde se fait du bien… Et les volontaires de passage comme nous repartent avec le cœur tout plein de guirlandes de bonheur et d’espérance… Les diables ne gagnent pas toujours et la bonté est ici une qualité qui prospère !