XY

Dani Frayssinet

Images Marie Ossorio

Livre bilingue Français Espagnol

COLLECTION LIBER
LE LIVRE

Poésie
23,5 x 13,5 cm
108 pages non reliées
Sous pochette avec dos carré.
ISBN 979-10-92521-18-4

L’auteur

Dani Frayssinet est né le 22 mai 1962 à Lacaune (Tarn). Il se définit comme un activiste poétique. Depuis ses débuts sur les scènes slam, il n’a eu de cesse que de donner à entendre ses textes poétiques et de préférence là où on ne les attendait pas : dans la rue (performances Montreur d’ombres et On dirait qu’on serait là), sur scène (spectacles Petit Prince au repêchage, Nu et Fondu au gris), sur les ondes (émission de radio Les arpenteurs poétiques). Certains de ses poèmes ont été publiés aux éditions La Voix du poème et aux éditions Corps Puce. Il a également fait paraître un roman : Puis-je hurler ? aux éditions Sulliver. Le monde ibérique est sa deuxième passion. Depuis toujours il lit et traduit les auteurs espagnols et catalans. Il organise des lectures de poésie en musique dans ces deux langues. Sa traduction du long poème Le Train de Bagdad de Manuel Forcano paraîtra en 2017 aux éditions Vagamundo.

L’ARTISTE

Marie Ossorio est née le 16 novembre 1959 à Bilbao. Elle travaille le collage depuis plus de vingt ans. Longtemps, à partir de coupures de presse ou de papiers glanés. Ici, à partir de photographies de sa création. Images singulières exploitées pour leur potentiel de forme ou de couleur ou de profondeur de champ, images sans vrai sujet mais qui, dans leur juxtaposition, trouvent une force narrative et émotionnelle très particulière. Mondes enfouis surgissant sous nos yeux, fourmillants de détails, touffus et troubles comme les souvenirs.

Des on dirait que… on serait là… rythment les poèmes de cet ensemble, comme une ritournelle, « une formule magique » pour aller à cloche- pied de la Terre au Ciel. L’auteur s’est inspiré de l’exposition de photo-collages de Marie Ossorio intitulée « Nos marelles froissées ». Des images captées au fil des rues, dans la plus prosaïque et la plus actuelle des réalités. Si le jeu renvoie à l’enfance, l’insouciance a fait place à la gravité et au présent du souvenir. La joie demeure, cependant. Jubilation de l’écriture, de la beauté jusqu’à l’effroi.

EXTRAIT

On serait là :
face au ciel défaillant.
Et le sable aussi serait gris.

Quelque chose manquera.
Ou quelqu’un.
Une présence, fragile, fébrile, dansant sur un seul pied au son des coquillages écrasés.
On aura, de haut en bas du corps, cette sensation familière de partir renversé, tête en premier vers les étoiles.
Et que le souffle est l’ascenseur.
Familière ? Oui. Peut-être même… plus ?
Placentaire.
Et pourtant les jambes coupées.
On dirait… on dirait que c’est un petit pas pour rien, un grand pas pour personne,
cependant que s’étiolent nos constellations.