Une Histoire de chien

Nuno Júdice

Images Mathieu Schmitt

Édition trilingue : Français – Portugais – Anglais

Traduit par Cristina Isabel de Melo en français
par Graham macLachlan en anglais

COLLECTION LIBER
LE LIVRE

Conte philosophique
23,5 x 13,5 cm
68 pages
Pages non reliées
Sous pochette avec dos carré.
ISBN 978-2-9536228-5-0

Un conte philosphique plein d’humour sous la plume d’un grand poète portugais, accompagné, sagement, par les images belles et subtiles d’un doux rêveur. À partir de 10 ans et jusqu’à plus d’âge !
Livre en version trilingue : français, portugais et anglais.

L’auteur

Nuno Júdice est né en 1949, à Mexilhoeira Grande, en Algarve. Poète, essayiste, romancier, il est l’une des gures majeures de la poésie contemporaine portugaise. Il est publié en France dans la collection Poésie/Gallimard et chez de nombreux autres éditeurs (Chandeigne, Métailié, Fata Morgana, L’Escampette, etc.).

L’ARTISTE

Mathieu Schmitt est né le 9 avril 1967. Il vit et travaille à Barcus en Soule (Pays Basque français). Parallèlement à l’expérimentation de « petits exercices de solitude » – une pratique picturale minimale, sérielle et évolutive à laquelle il se consacre depuis de nombreuses années –, il élabore quelques images, sages comme telles, ou des illustrations qui n’en sont pas…

EXTRAIT

Il était une fois un chien qui m’obligea à penser. Ce n’est pas tous les jours qu’on se retrouve nez à nez avec un chien qui parle ; et tous les chiens ne viennent pas de la Lune, comme celui-là. Mais, parfois, il arrive que sur Terre nous trébuchions sur des choses provenant de la Lune. Je connais des gens qui ont déjà trébuché sur un clair de Lune ; des gens qui, par ce trébuchement, tombaient amoureux. J’en connais d’autres qui regardent seulement par terre, pour ne pas avoir à regarder la Lune. Ils ont peur d’entendre la maîtresse de l’Univers leur crier :
– Qui a sali ma Lune ?
– Ce n’est pas moi, c’est le chien !
Mais la maîtresse de l’Univers ne les croit pas ; et leur met un balai entre les mains a n qu’ils balayent la Lune de leur tête. Voilà pourquoi ils marchent la tête en bas, portant le poids de la Lune en eux, balayant en rond, sans rien nettoyer, car aucun balai sur Terre ne parvient à ôter la Lune de leur tête.

Traduction française de Cristina Isabel de Melo © éditions Vagamundo, 2013