Fermé pour inventaire

Marie Renée Bisquay-Le Mestric

COLLECTION Deux FOIS rien

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Le livre

Nouvelle
14 x 14 cm
32 pages
Brochure agrafée

ISBN 978-2-9536228-3-6

C’est aujourd’hui encore : l’épicière d’antan avec quelques années de plus, la jeunesse bruyante, l’amour qui se souvient de tout, la guerre, un barrage contre la bêtise humaine, la friction des générations. Le petit bois derrière chez vous : un terrain d’entente ?
Tous ces thèmes sont judicieusement et finement abordés dans Fermé pour inventaire, une étonnante nouvelle, pleine de fraîcheur (Premier Prix du Concours de Nouvelles du Salon du livre de Châteaulin, Finistère, en 2004).
Pour marcheurs toutes pointures et amoureux des bancs publics.

N.D.É. © éditions Vagamundo, 2012

L’auteur

Marie Renée Bisquay-Le Mestric est née en 1943, à Pont-Aven, sa ville de prédilection depuis toujours, et dont elle emprunte régulièrement les sentiers de l’inspiration. Depuis longtemps, elle amasse dans ses tiroirs de belles pages d’écriture d’une langue poétique qui inscrit les faits et les jours, mêlant les genres et les formes, l’hier, l’aujourd’hui. Fermé pour inventaire est le premier texte publié de l’auteur.

EXTRAIT

Il ne vient ici que des habitués. Et toujours pour si peu, mais quand même ça dépanne et Hermine aime à penser que c’est marqué SOUVENIRS sur son commerce. Il y a longtemps qu’elle a épuisé le stock mais elle sourit souvent à l’idée que les souvenirs maintenant c’est elle et sa boutique tout entière. Il arrive que des estivants s’arrêtent pour la photo de sa devanture et elle y a pris goût. Un lui a donné cher pour décrocher un bout de ferraille marqué Bouillon Kub. Elle a bien ri avec celui qui a insisté pour l’affiche, toute racornie, du temps de la Mercerie, un kangourou en slip blanc. Qu’est-ce qu’il va faire avec ? Heureusement son Pierrot Gourmand pour les sucettes Lucien lui a dit de le garder, lui qui a laissé partir son enseigne Purfina et qui regrette maintenant, il dit que ça vaudrait un bon chèque si un antiquaire venait à passer. Ceux qui sont passés dernièrement c’était juste pour le contraire, ni antiquaires ni amateurs de ses réclames Cadum ou chocolat Menier, ils n’avaient que normes européennes à la bouche. Non mais chez qui ! Calculez l’âge du capitaine, qu’elle a dit aux jeunots de l’inspection des normes. Pas garder les cartons des emballages dans le magasin… elle qui ne les défait même pas, moins à se baisser comme ça, et les dames n’y trouvent rien à redire pour se servir. Déjà qu’elle a laissé tomber la licence, quelques coups de muscadet par-ci, par-là, ça remboursait même pas la torchette pour essuyer les ronds de verre sur la table.

Marie Renée Bisquay-Le Mestric © éditions Vagamundo, 2012